les grondins

Comme le tacaud ou la vieille, le grondin fait partie de notre club des espèces méconnues! C’est un poisson à la chair très ferme et blanche, qui mérite certainement mieux que de finir dans la soupe (quoiqu’on n’est pas contre une bonne soupe de poisson!)

On trouve trois espèces de grondins sur les étals : le grondin rouge et le grondin perlon les plus communs pour nos pêcheurs bretons et le grondin gris. Ces poissons doivent leur nom au grognement qu’il font grâce à leur vessie natatoire afin d’effrayer leurs prédateurs. Ils utilisent également dans ce but leurs grandes nageoires pectorales très colorées qu’ils déploient en forme d’éventail.

Le grondin perlon, aussi appelé « tombe » en Bretagne, est le plus grand représentant, pouvant atteindre 6 kg pour 75 cm ! On le reconnait aisément par ses nageoires bleutées. De préférence, choisissez un joli spécimen dont vous lèverez les filets pour les rôtir au four.

Le grondin rouge, lui, est généralement plus petit, faisant souvent moins d’un kilo. Sa chair ferme se prête très bien à la confection de sashimi, après congélation d’au moins 24 h bien sûr.

Les grondins sont très majoritairement capturés au chalut de fond. Il s’en débarque entre 4 et 5 000 tonnes chaque année en France. Du fait de son manque d’attractivité, les grondins sont souvent très mal vendus en criée et sont donc largement rejetés en mer, morts.

Il n’y a pas d’évaluations de stocks précises pour les différents stocks de grondin dans les eaux européennes et ils ne sont pas soumis à quota. Le bon état de santé de leurs populations dépend donc de l’intensité de la pression de pêche exercée par la flottille des chalutiers de fond en Mer Celtique et en Manche. On peut espérer toutefois que compte tenu des maillages assez large imposés, un grand nombre de juvéniles échappent aux chaluts et atteignent ainsi l’âge de maturité sexuelle.