Les îles d’Houat et Hoëdic
Littéralement « canard » en breton pour Houat, et « caneton » pour Hoedic, nous y verrions plutôt deux sœurs jumelles, la première un peu revêche à la chevelure hirsute de falaises abruptes entrecoupées de criques inaccessibles, l’autre plus douce aux contours arrondi d’île raffinée.
Avec un peu plus de 300 habitants sur Houat, et une bonne centaine sur Houëdic, la population reste modeste, mais résolument tournée vers la mer : plusieurs unités de pêche artisanale résistent encore à l’industrialisation de la flottille de pêche française et son corollaire, la chute du nombre de navires et de marins depuis plus de 70 ans… Les marins sur l’île ont appris à apprécier tout l’éventail des espèces marines peuplant leurs eaux, et la pratique des casiers, filets, lignes et palangres n’a de secret pour personne.
L’obligation de rapatrier les poissons chaque jour sur le continent est certes une contrainte, mais sur l’île, la vie s’organise au rythme des rotations de navette avec le continent : si tôt pêchés, si tôt expédiés, il faut à tout prix mettre à profit la proximité des lieux de pêche et de l’extrême fraîcheur des poissons pêchés à l’unité.
Les pêcheurs de Quiberon, de La Turballe ou du Croisic apprécient tout autant les abords des îles car les eaux sont d’une grande pureté et le poisson largement présent.