Par opposition aux techniques « actives » telles que la pêche à la canne ou à la traîne, la palangre est une technique de « ligne dormante ». Le pêcheur dépose sur le fond plusieurs dizaines d’hameçons boëttés répartis sur des potences fines tout au long d’une ligne maîtresse de bonne section durant un certain temps.

Mais jamais bien longtemps, et une heure suffit bien souvent pour réaliser le coup de pêche. D’ailleurs le « vif » utilisé pour capturer les prédateurs exigeants comme le bar serait bien moins pêchant passées plusieurs heures. Mais si l’appât proposé est de première fraîcheur, comme des morceaux de céphalopodes ou de petits poissons pélagiques, il permettra également au pêcheur de réaliser de belles captures. C’est d’ailleurs la technique utilisée par nos ligneurs pour rechercher des espèces malheureusement délaissées comme le congre.

Les appâts utilisés sont variés, crevettes bouquet, gobies, crabes enragés, dragonnets, crabes nageurs, mais l’appât « roi » est sans nul doute le lançon, ce petit poisson pélagique relativement abondant en zone côtière et pourtant bien difficile à capturer en quantités. On dit qu’il faut au pêcheur être bon deux fois, une première fois pour pêcher l’appât et une deuxième fois pour pêcher le carnassier.

Les palangres sont mouillées généralement sur des fonds meubles de sable coquiller mais le pêcheur aventureux peut également les poser sur des fonds de roche, sur la « casse ». A chaque extrémité, une ancre maintient l’ensemble en position et le tout est signalé  en surface par un ballon ou un pavillon bariolé.