Les ligneurs et les producteurs de cidre de Cornouaille font alliance pour promouvoir le mariage entre leurs deux produits


Trojenn-hir, Kêrmerien, Dous-moen… Ces mots ne vous disent peut-être rien, mais ils figurent parmi les noms des centaines de variétés de pommiers à cidre cultivées depuis près d’un millénaire en Bretagne. On l’a peut-être oublié mais le cidre y était il y a moins d’un siècle, consommé partout et sur les côtes, il accompagnait quotidiennement le poisson sur la table du repas. Avec le temps, la boisson de pomme a vu sa consommation reculer pour n’être plus consommée qu’avec les galettes et crêpes.

A l’heure où la crise écologique se fait de plus en plus pressante, le fait de s’approvisionner localement est devenu plus qu’une évidence pour nombre de français. Pour nos deux structures, associer les poissons de ligne pêchés par les navires de Cornouaille avec les cidres locaux permet d’élargir notre horizon gastronomique, et disons-le franchement, sortir du classique « poisson-vin blanc ». Autre atout non négligeable, le faible niveau d’alcool du cidre, généralement entre 3.5 et 6 ° vol.

Les ligneurs s’attachent à offrir un poisson de qualité, ceci en réalisant des sorties à la journée, en capturant les poissons un à un, vivants, et en effectuant une saignée, ce qui permet d’éviter une souffrance inutile et d’obtenir une chair blanche d’excellente qualité. Les producteurs de cidre de Cornouaille mènent eux aussi une politique de qualité irréprochable, notamment avec leur Cidre AOP Cornouaille, seul cidre en AOP de Bretagne. Ce projet, c’est donc la rencontre entre deux mondes qui ne partagent pas les mêmes espaces, l’un sur la terre ferme et l’autre en mer, mais qui partagent les mêmes valeurs : le respect du produit, l’attachement au terroir et à la nature.

Bien entendu, associer correctement le poisson avec le cidre nécessite un minimum de connaissance. En fonction du type de poisson et de la recette, il faudra privilégier un cidre plutôt qu’un autre. Par exemple, avec un poisson au goût subtil, comme le lieu jaune ou la vieille, on choisira un cidre extra-brut avec une attaque acidulée et de la longueur en bouche. Au contraire, avec un poisson ou une recette plus corsée, comme le maquereau ou le rouget, c’est un AOP Cornouaille cidre tanique aux arômes complexes qui permettra de sublimer le plat.

Et c’est pour faire connaître toutes les subtilités de cette alliance que nous avions organisé deux événements qui associent les cidres et les poissons de ligne de Cornouaille :

  • Un déjeuner-dégustation en partenariat avec le restaurant de Jason Bayes, l’hôtel de la Pointe à Mousterlin. A ce jour, cet évènement est reporté en 2022 en raison des restrictions touchant encore durement les professionnels de la restauration
  • Et une séance de dégustation au marché de la Forêt-Fouesnant, le dimanche 30 mai à partir de 10h, au cours de laquelle une vigilance particulière sera accordée au respect des gestes barrières.

Plusieurs autres partenaires ont été embarqués avec nous : la mairie de la Forêt-Fouesnant qui accueille l’événement et participe à son organisation, l’association musicale Dorn Ha Dorn de la Forêt Fouesnant qui nous propose une animation musicale, la poissonnerie Les poissons de Nicolas qui assurera l’approvisionnement et le Centre de Formation d’Apprentis du Finistère qui va créer trois recettes de « tapas » pour accompagner trois cidres très différents.

Les bretons sont fiers de leur identité, de leur culture, de leur gastronomie et les cidres et la pêche figurent parmi les piliers de cette identité. Gageons qu’ils sauront remettre le cidre un peu plus souvent à leur menu, accompagné d’un bon poisson de ligne, évidemment 😉 !!

Nous avons lancé une petite campagne de financement participatif pour nous aider à financer cette opération (l’achat des cidres, des poissons et des outils de communication). Si vous pouvez nous aider en y participant! mersi bras!

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