PARC MARIN D’IROISE : C’EST SIGNE

Le 2 octobre, le Premier Ministre a enfin signé l’arrêté de création du Parc Marin d’Iroise.
Objet de bien des polémiques, la naisance de ce parc clôture un travail de plusieurs années mené par les ligneurs en collabration avec les organisations professionnels de la pêche pour réclamer que les activités de pêche soient intégrées dans les objectifs du parc pour leur juste valeur.

Les ligneurs, d’une manière générale, ont toujours été plutôt favorables à la création du parc marin, même s’ils restent prudents quant à la capacité de l’Etat à respecter ses promesses.

Le parc peu apporter un mieux à plusieurs titres :

Tout d’abord comme une espace de droit, car au travers des contrôles menés pat les représentants de l’Etat, il permettra que les décisions réglementaires soient enfin respectées.

Comme un espace d’expérimentation ensuite, pour tester de nouveaux modes de gestion. le Comité Local des Pêches d’Audierne a créé l’an passé un cantonnement de plusieurs centaines d’hectares sur la Chaussée de Sein, interdit à tout autre technique que la ligne, pour essayer de sauver les derniers stocks de langouste : nous avons besoin de soutiens techniques et financiers pour assurer le suivi scientifique de la mesure. Il y a de nombreux autres exemples, en terme d’expérimentations techniques, mais aussi sociales, car une part des défis qui se présentent à nous appelle des solutions réclamant l’adhésion pleine et entière des acteurs concernés.

Comme un espace de valorisation aussi, car il ne fait nul doute que nous avons là une opportunité exceptionnelle de mettre en avant nos produits aau travers d’évocations associées à un domaine préservé et à des pratiques consacrées de développement durable.

Dernier aspect : nous croyons utile que la gestion intégrée des zones côtières se décline aussi sur l’espace marin, et pas seulement de la plage vers la ville. Cela nous conduira à poser la question de savoir quelle place on veut garder aux productions primaires sur le littoral.

Accepterons nous de garder une petite place sur nos plages pour les pêcheurs à pied professionnels ou les réserverons nous aux seuls baigneurs?

Garderons nous une place dans nos estuaires pour les ostréiculteurs ou en ferons nous des morceaux de nature mis sous cloche?

Garderons nous une petite place pour les pêcheurs côtiers dans l’espace littoral ou affecterons nous cet espace en totalité aux activités de loisirs?

Continuerons nous à considérer qu’une eau de qualité c’est seulement une eau bonne à boire au point de captage du circuit de distribution, ou accepterons nous de considérer qu’une eau de qualité c’est aussi une eau bonne à vivre, une eau qui permette à l’écosystème littoral de fonctionner en parfait équilibre.