Rencontre au Parlement Européen le 30 mai 2012

A l’invitation de Estelle Grelier, député européen, nous nous sommes joints à une délégation de représentants de la petite pêche artisanale de la façade Atlantique et de représentants de la plateforme de pêcheurs artisans de Méditerranée, ainsi que des représentants des membres français de l’Alliance pour la réforme de la Politique Commune de la Pêche, à savoir les secteurs de la transformation, du commerce, des coopératives de consommateurs et du détail, ainsi que les Chefs cuisiniers et le WWF, pour exposer notre vision commune pour une réforme durable de la PCP.

Accompagnés de Isabelle Autissier, présidente de WWF France, nous avons pu rencontrer plusieurs députés européens, Catherine Trautmann (PS),   Jean-Paul Besset (Verts),  Corinne Lepage (ALDE), Gaston Franco (UMP) et exposer nos idées sur une nécessaire prise en compte des spécificités du secteur de la Petite Pêche dans la nouvelle Politique Commune des Pêches.

 

Dans un deuxième temps, nous avons rencontré Alain Cadec (UMP) avec qui nous entretenons déjà des relations d’amitié et de compréhension réciproque. (Voir son blog)

Parmi les revendications exprimées :

Une meilleure définition du segment « petite Pêche » : la définition très réductrice proposée par la Commission, en réduisant le segment aux seuls navires de moins de 12 m non chalutiers, exclue de fait les ligneurs ayant une activité saisonnière de pêche de la coquille St Jacques à la drague pendant les mois d’hiver. Nous avons demandé que cette injustice soit corrigée.

Un refus du système des QIT (quotas individuels transférables) qui conduirait à une patrimonialisation des droits d’accès à la ressource. Nous nous sommes déclarés  favorables à la construction d’une alternative aux CPT par la mise en place d’un régime d’accès à la ressource basé prioritairement sur des critères environnementaux et sociaux. L’attribution des droits de pêche doit se faire préférentiellement aux pêcheurs  ayant des pratiques à faible impact sur les écosystèmes, un faible taux de rejet, un taux maximum d’emploi par kilo  de poisson débarqué,…

Un accès préférentiel dans la bande côtière : en demandant que la nouvelle PCP établisse et applique un protocole clair afin d’éviter les conflits entre différentes flottes visant les même stocks ou partageant les mêmes zones de pêche, et qu’une priorité soit clairement donnée aux petites unités dans la bande côtière.

Une meilleure prise en compte de l’importance sociale de la petite pêche : en demandant que  notre savoir-faire et nos connaissances empiriques soient mieux pris en compte, notamment à travers une collaboration renforcée avec le corps scientifique. Il est temps d’établir un cadre permettant aux pêcheurs, décideurs politiques, administrations, scientifiques, société civile, de définir ensemble les règles de gestion durable de la pêche et des autres activités maritimes sur les territoires de pêche. Cela pourra se faire  à travers la mise en place de Comités de cogestion par pêcherie, sur le modèle des prudhommies méditerranéennes ou des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertée.

Pour une application stricte des règlementations : parce que nous sommes attachés à l’application de l’ensemble des réglementations sans tolérance particulière. Cela doit se traduire par un renforcement considérable des moyens de contrôle.

Lire le compte rendu dans le Midi Libre