Lettre de soutien de Olivier et Hugo Roellinger

Depuis la nuit des temps, le bar est un poisson de très haute valeur gastronomique. Plus qu’un poisson noble, il fait partie de notre patrimoine culturel et gastronomique. Il se prête à une palette de recettes extrêmement large, pourvu que la qualité de sa chair soit irréprochable. La seule technique de pêche capable d’offrir une telle qualité est la ligne, qui capture les poissons un par un, sans les stresser excessivement et sans les abîmer.

En tant que chef cuisinier responsable, je considère la nature comme  un partenaire, avec lequel il faut composer, et non comme un puits sans fonds. Pour moi, le respect des saisons, des modes de production et des hommes qui produisent ces aliments est une valeur fondamentale. Au même titre que manger des tomates en hiver est un non-sens écologique, pêcher un poisson comme le bar en février et mars, lors de sa période de reproduction est absurde.

En Bretagne Nord, j’ai assisté à l’effondrement de la ressource de bar et au désarroi des pêcheurs qui nous fournissent. Il est incroyable que l’on ne tire pas de leçons de ce qui s’est passé sur notre façade et qu’une mesure aussi évidente qu’un repos biologique ne soit pas appliquée sur toute la façade Atlantique.

Pour ces raisons, j’apporte mon soutien à Gwen Pennarun et invite tous mes concitoyens à soutenir sa pétition pour que la grande distribution cesse de commercialiser du bar en février et mars.

Olivier et Hugo Roellinger