Le bar est un carnassier, un chasseur, grand consommateur de petits poissons (lançons, sardines, sprats, anchois, gobies …) mais aussi de tous les juvéniles de poissons y compris de son espèce. Il complète ce régime de quelques céphalopodes (encornet et seiche) de vers (arénicoles, gravettes) de coquillages (couteaux, bivalves) et de crustacés (crevettes et crabes). Riche de toute cette variété, un bar de ligne se déguste comme un bon vin, toutes papilles en action.
Si on le trouve généralement en groupe, de quelques individus à plusieurs centaines de congénères, il peut aussi apprécier en solitaire un moment de calme tout près de la grève. Il affectionne particulièrement les côtes battues par la mer et les plages de sable à vagues déferlantes. « Mer blanche, mer à bar ! » disent nos pêcheurs.
A partir de la fin de l’automne débute la période cruciale du frai. Des poissons venant de toute la côte se rassemblent en bancs gigantesques pour se reproduire en pleine mer, dans des zones appelées frayères. Les poissons sont particulièrement vulnérables pendant ces rassemblements et le bar est alors malheureusement la cible de nombreux navires qui n’hésitent pas à le capturer en grande quantité.
Nos pêcheurs se mobilisent depuis de nombreuses années pour mettre fin à cette surpêche et prônent l’application d’un repos « biologique » durant les mois de février et mars, c’est à dire, pour que soit interdite toute forme de pêche pendant cette période de reproduction.
Depuis le milieu des années 2000, les adhérents de l’association s’imposent eux-même un arrêt de la pêche du bar durant cette période hivernale. Il ne reprennent leur activité que tout doucement à la fin du mois de mars lorsque que les poissons libérés de leurs contraintes reproductives recommencent à s’alimenter.